Dans un Québec tranquille, à l’abri de la révolution raconte l’histoire et la vie d’une paroisse rurale du Québec, jusqu’à l’aube des années 70, en commençant par rappeler qui en ont été les premiers occupants, à savoir les Wolastoqiyik, renommés Malécites par les nouveaux maîtres du pays. À partir de 1959, des souvenirs d’enfance forment la trame principale du récit. Souvenirs racontés à travers le quotidien de la vie familiale en relation avec le voisinage et l’arrivée graduelle des « nouveautés » de la Révolution tranquille. Toutes ces modernités, dont on se méfiait tout en les souhaitant ardemment, allaient bouleverser les traditions et reléguer les « anciens » à un rôle de simples observateurs. L’électricité, le téléphone et la télévision changeraient à jamais la vie dans les campagnes. Finalement, l’entretien des routes, dont le déneigement tout au long de l’année, mit un point final à la tranquillité hivernale. L’industrialisation de l’agriculture remit en question l’organisation des petites fermes ancestrales et imposa un nouveau mode d’occupation des terres. Cent ans après l’éparpillement des Wolastoqiyik, le territoire connut un nouvel exode et de nouvelles exclusions. Tout cela en lien avec la marche de la mondialisation, le développement économique et l’inéluctable « avancement » de l’humanité.