L’universalisme occidental qui a émergé au siècle des Lumières et les nombreuses « géographies de l’esprit » qui en ont résulté suscitent depuis des décennies force questionnements et débats. En effet, il est apparu qu’au-delà de la rationalité et des valeurs d’émancipation dont elle a été porteuse, l’Europe, qui s’était en général imposée comme unique « espace mental » de référence, n’aura longtemps jugé qu’à sa seule aune l’humanité en son entier avec ce qui tout cela implique de réduction des différences culturelles. Au gré de l’histoire politique et culturelle mondiale contemporaine, et prenant à rebours les apories et les errements de la pensée universaliste, une autre pensée de l’universel se dessine peut-être ; celle-ci, dans ses expressions multiples et parfois paradoxales, aspire avant toute chose à se délester de tout particularisme – aussi exemplaire soit-il.
C’est de cela que traitent les textes ici réunis en s’appuyant sur les champs de la philosophie politique, de l’anthropologie, de l’histoire et de la littérature. D’une part, ils reconstituent les figures les plus significatives de ce travail de réduction qu’a effectué l’universalisme et, d’autre part, ils prennent la mesure des promesses d’un universel non encore advenu qui doit au « décentrement » et au brouillage des catégories de la pensée et de l’action dont on a pu se satisfaire jusqu’ici, mais qui, à présent, sont radicalement remis en question.
L’universalisme occidental qui a émergé au siècle des Lumières et les nombreuses « géographies de l’esprit » qui en ont résulté suscitent depuis des décennies force questionnements et débats. En effet, il est apparu qu’au-delà de la rationalité et des valeurs d’émancipation dont elle a été porteuse, l’Europe, qui s’était en général imposée comme unique « espace mental » de référence, n’aura longtemps jugé qu’à sa seule aune l’humanité en son entier avec ce qui tout cela implique de réduction des différences culturelles. Au gré de l’histoire politique et culturelle mondiale contemporaine, et prenant à rebours les apories et les errements de la pensée universaliste, une autre pensée de l’universel se dessine peut-être ; celle-ci, dans ses expressions multiples et parfois paradoxales, aspire avant toute chose à se délester de tout particularisme – aussi exemplaire soit-il.
C’est de cela que traitent les textes ici réunis en s’appuyant sur les champs de la philosophie politique, de l’anthropologie, de l’histoire et de la littérature. D’une part, ils reconstituent les figures les plus significatives de ce travail de réduction qu’a effectué l’universalisme et, d’autre part, ils prennent la mesure des promesses d’un universel non encore advenu qui doit au « décentrement » et au brouillage des catégories de la pensée et de l’action dont on a pu se satisfaire jusqu’ici, mais qui, à présent, sont radicalement remis en question.