La Seconde Guerre mondiale a marqué, de ses violences inhumaines, notre vocabulaire. Puis l'usage a commencé à charger d'une lourde histoire les noms de "colonialisme", "stalinien", "normalisation" (...). Ces héritages ont marqué de connotations sinistres tout un pan de notre lexique politique. Le pire, dans l'horreur qu'ils évoquent, est bien que la langue serve à dire la haine mais aussi à cacher la volonté de mort qui l'habite. Nous héritons de cette déshumanisation des noms, et devons l'exorciser.
La Seconde Guerre mondiale a marqué, de ses violences inhumaines, notre vocabulaire. Puis l'usage a commencé à charger d'une lourde histoire les noms de "colonialisme", "stalinien", "normalisation" (...). Ces héritages ont marqué de connotations sinistres tout un pan de notre lexique politique. Le pire, dans l'horreur qu'ils évoquent, est bien que la langue serve à dire la haine mais aussi à cacher la volonté de mort qui l'habite. Nous héritons de cette déshumanisation des noms, et devons l'exorciser.