Comme dans tous les pays africains, le roman résulte au Niger d'un emprunt à l'Occident par suite de la colonisation. Mais après une trentaine d'années d'existence, la production romanesque nigérienne reste à peu près ignorée. Le romancier est l'interprète d'une société culturellement métisse, et sa création est soumise à une double tentation : l'art du conteur traditionnel et l'art de la narration moderne. Encore hésitant sur son identité, le discours romanesque nigérien s'oriente peu à peu vers un mariage harmonieux de ses deux sources esthétiques.