les jeunes femmes extraordinaires du premier convoi officiel de Juifs déportés à Auschwitz
Le 25 mars 1942, près d'un millier de jeunes femmes juives, célibataires et mineures pour la plupart, embarquèrent dans un train en gare de Poprad, en Slovaquie, après qu'une série de rafles eurent été menées à travers le pays. Vêtues de leurs plus beaux vêtements, emplies d'un sentiment de fierté patriotique teinté pour certaines du goût de l'aventure, elles quittaient la maison de leurs parents. Confiantes, elles croyaient partir travailler quelques mois dans une usine pour accomplir un « service civil ». Ces jeunes femmes - certaines avaient à peine 16 ans - finiront à Auschwitz. Leur gouvernement avait acheté leur déportation 500 Reichsmarks (180 euros) par personne, les livrant aux nazis comme main-d'oeuvre réduite à l'état d'esclave. Sur ces 999 adolescentes, très peu survécurent.. « Personne ne peut survivre plus de trois ans à Auschwitz. »
Édith Grosman, 95 ans, survivante du premier convoi « officiel » de femmes déportées à Auschwitz. Les faits édifiants concernant ce premier convoi « officiel » de Juives déportées à Auschwitz sont à peine connus. Ce n'était ni des combattantes dans la Résistance ni des prisonnières de guerre. Seulement des jeunes femmes, impuissantes, envoyées vers une mort certaine, non seulement parce qu'elles étaient juives mais aussi parce que c'étaient des femmes.. À partir de ses entretiens avec les survivantes, de ses rencontres avec des historiens, des témoins et des proches, et de 25 ans de recherches, Heather Dune Macadam, auteure confirmée et de renom, révèle, au jour le jour, les histoires poignantes - jamais racontées à ce jour - de ces premières déportées, apportant une contribution essentielle à la littérature sur la Shoah et à l'histoire des femmes..