Toute sa vie, Aurèle a cherché à fuir ses origines, à se dissocier de sa famille et de ses racines rurales, poussant l’exercice jusqu’à devenir professeur de philosophie classique au département français d’une université américaine. Au décès d’une tante, l’exilé doit pourtant revenir dans sa Gaspésie natale. Dans le fracas de retrouvailles difficiles avec ses parents qui n’ont jamais évolué, bouleversé par les souvenirs de cousins décédés, Aurèle se laisse prendre dans un piège duquel il ne se sortira pas indemne. Il appartient bien à cette lignée d’hommes brutaux, violents, atrabilaires et grossiers qu’il voudrait renier.. Avec des dialogues finement tressés et souvent désopilants, Écarté fourmille de personnages colorés, teintés par le prisme de ce narrateur contempteur qui juge tout ce qui l’entoure. On finira par aimer et haïr ceux qui croiseront sa route pour ce qu’ils sont : des êtres humains..