Les fêtes nationales rythment chaque année la vie des communautés et sont souvent synonymes de congés fériés. Si ces fêtes sont profondément inscrites dans les moeurs, elles sont toutefois un phénomène relativement récent dans l'histoire. Les premières célébrations organisées par des États pour marquer leur naissance ne sont en effet apparues qu'à la fin du XIXe siècle, y compris au Canada. Pourquoi fêter sa nationalité? Pourquoi commémorer la naissance d'un pays? Dans cet ouvrage collectif, les différentes contributions retracent les origines et l'évolution de fêtes nationales célébrées à quatre moments de l'année : autour du 24 mai (la fête de la Reine, la fête de l'Empire et la fête de Dollard-des-Ormeaux), le 24 juin (la Saint-Jean-Baptiste, qui deviendra la fête nationale du Québec, mais que les autres communautés d'origine canadienne-française ne cesseront également de revendiquer), le 1er juillet (la « fête de la Confédération », devenue assez tardivement la « fête du Canada ») et le 15 août (l'Assomption, désormais la « fête nationale des Acadiens »). Les autrices et auteurs se concentrent exclusivement sur les Canadiens d'expression française et sur la variété de leur ancrage politique au pays. Ils cherchent ainsi à comprendre l'expérience festive de ces communautés dont la langue française est au coeur de la vie. Ils jettent un nouvel éclairage sur les identités nationales au Canada en examinant les interactions entre la vie citoyenne et les mises en scène ritualisées que sont les fêtes nationales.