Dans Granby au passé simple, on retrouve Akim, son frère et son Pop dans leur modeste maison mobile de Granby où il a grandi. Dans ce roman d’une grande tendresse et derrière les fanfaronnades trash d’Akim, on découvre une misère de région ordinaire : le chômage, la solitude du père et la dépression, la promiscuité et l’hygiène qui fout le camp, l’adolescence dans le tapis, les tensions qui en résultent... La maison craque de partout. Devant ce spectacle douloureux, le jeune Akim trouve refuge dans le cinéma, dans les cours de théâtre et surtout dans l’œil de sa caméra, à travers laquelle il tente de remixer le réel pour mieux nous le raconter, à défaut de pouvoir s’en extraire.