Les 22000 morts antillais, martiniquais et guadeloupéens du "Canal Français" ajoutés aux milliers d'autres du "Canal Américain", sont entrés au panthéon de Panama. Mais pour leur pays, ils piétinent aux portes du souvenir. L'histoire de France, en effet, n'a retenu de cet exploit technologique que le nom de Ferdinand de Lesseps, le scandale financier qui a secoué la société française et la réalisation finale américaine. Mais elle en a ignoré les artisans qui, par dizaines de milliers, dès 1851, partirent en vagues successives de Guadeloupe et de Martinique vers la voie transocéanique à percer.
Les 22000 morts antillais, martiniquais et guadeloupéens du "Canal Français" ajoutés aux milliers d'autres du "Canal Américain", sont entrés au panthéon de Panama. Mais pour leur pays, ils piétinent aux portes du souvenir. L'histoire de France, en effet, n'a retenu de cet exploit technologique que le nom de Ferdinand de Lesseps, le scandale financier qui a secoué la société française et la réalisation finale américaine. Mais elle en a ignoré les artisans qui, par dizaines de milliers, dès 1851, partirent en vagues successives de Guadeloupe et de Martinique vers la voie transocéanique à percer.