Le XIXe siècle est une période de grands changements pour les Algonquins septentrionaux qui, en l'espace de quelques décennies, subissent l'arrivée de missionnaires catholiques, le développement de la foresterie, la colonisation eurocanadienne et l'intervention de l'État. Leila Inksetter analyse ces transformations et leurs conséquences souvent associées à une période trouble de l'histoire des Autochtones. Faisant appel à une gamme étendue de sources, l'auteure montre comment les Algonquins ont utilisé et intégré des institutions qui leur étaient externes au départ (comme le catholicisme ou le mode de scrutin) pour répondre à des préoccupations qui leur étaient propres. Le résultat décrit une réalité complexe et étonnante.