"Nous ne voulons pas avoir honte d'écrire et nous n'avons pas envie de parler pour ne rien dire (...) Nous ne voulons rien manquer de notre temps (...) Nous n'avons que cette vie à vivre, au milieu de cette guerre, de cette révolution peut-être." En publiant ce texte-manifeste comportant le credo du futur écrivain-philosophe engagé, à titre de préface au tout premier numéro des Temps Modernes d'octobre 1945, Jean-Paul Sartre, en s'élançant ainsi sur le voie de "l'intellectuel total", anticipait sur un destin exceptionnel qui devrait faire de lui, déjà au courant des années 50, le nouveau Voltaire du XXe siècle.
"Nous ne voulons pas avoir honte d'écrire et nous n'avons pas envie de parler pour ne rien dire (...) Nous ne voulons rien manquer de notre temps (...) Nous n'avons que cette vie à vivre, au milieu de cette guerre, de cette révolution peut-être." En publiant ce texte-manifeste comportant le credo du futur écrivain-philosophe engagé, à titre de préface au tout premier numéro des Temps Modernes d'octobre 1945, Jean-Paul Sartre, en s'élançant ainsi sur le voie de "l'intellectuel total", anticipait sur un destin exceptionnel qui devrait faire de lui, déjà au courant des années 50, le nouveau Voltaire du XXe siècle.