La Bolivie a méconnu, de son indépendance jusqu'à la fin du XIXe siècle, ses vastes confins qui s'étendent du bassin amazonien au Chaco. Ces espaces dépeuplés restèrent, jusqu'en 1880, vides d'activités. Soudain, la quête fiévreuse du caoutchouc débordant de l'Amazonie du Brésil gagna les forêts. Les seringueros brésiliens ne tardèrent pas à se heurter aux caucheros boliviens et péruviens. Les grandes sociétés s'installèrent, s'appropriant les terres. En 1910, l'âge d'or s'achève brutalement. Retombée dans l'oubli, à partir de 1950, la Bolivie Orientale sort de sa léthargie, tandis que les nouveaux colons japonais, russes et mennonites s'installent et sont rejoints par les paysans andins en quête de terre et de travail.