La défense des droits de l'homme constitue depuis les années 1970, en France et ailleurs, une alternative à l'engagement partisan ou syndical qui semble attirer un nombre croissant de militants. Comment rendre compte de cet intérêt pour la lutte en faveur des droits et comprendre corrélativement l'importance prise par ce thème dans le débat public contemporain ? Comment saisir les conditions sociales et historiques d'un tel engagement civique et « moral » ? A partir de l'étude du cas de la Ligue française des droits de l'homme et du citoyen (LDH) et en utilisant notamment les concepts issus de la sociologie des mobilisations, cet ouvrage propose plusieurs pistes de réflexion.