Le père de Maria a quitté la mère de celle-ci, et les voilà toutes deux laissées à elles-mêmes, devant ce gouffre qu’on appelle l’existence. Comment vivre quand, dehors, le monde semble menaçant, que les familles se défont, que des enfants jouent seul dans la rue avec pour toute protection une clé autour du cou, que la solitude des adultes semble irrémédiable malgré les parents, les amis ou les amours qui vont et viennent ?. Seul le bruit des choses vivantes permet d’apprivoiser la réalité, murmure Albanie. C’est l’émouvante leçon de courage qu’une jeune mère célibataire apprendra à sa fille. Les choses, leur bruit, leur vie frémissante donnent de la force à ceux qui savent les voir et les entendre. Pour la petite Maria, la souffrance est si grande qu’il faut savoir aimer et consoler tout le monde : les voisins et les chats, les pères et les enfants, jusqu’aux mots eux-mêmes, dont il faut souvent redécouvrir le sens..