Pluralité musicale et décloisonnement des genres
Les étiquettes, définies par des systèmes de pensée et de valeurs implantés au fil des époques, influencent la nature des créations musicales et la façon dont on les reçoit et les juge. L’auteur revient sur l’histoire de ces hiérarchies imposées, de la fin du XVIIIe siècle à aujourd’hui, alors qu’un double mouvement d’attraction et de répulsion se joue entre la musique sérieuse et la légère, entre l’art et le commerce, entre le classique et le populaire.. Mais ces catégories tendent à devenir de plus en plus obsolètes de nos jours au profit d’une plus grande liberté créatrice, à mesure que le dialogue entre les musiciens et les musiciennes se nourrit de recherches sonores et de mélanges des genres. Des exemples provenant autant des musiques anglo-américaines que québécoises et planétaires soutiennent la réflexion de l’auteur sur cette piste, dont les concerts de pop symphonique, l’effervescence des musiques instrumentales, le foisonnement stylistique de la scène de Los Angeles, et quelques autres pratiques instrumentales.. Dans ce contexte, il importe de s’intéresser aux occasions offertes par la diffusion numérique: reviendrons-nous à de nouvelles chambres d’écho en nous fiant aux recommandations des algorithmes ou, au contraire, oserons-nous tendre l’oreille à la richesse de la création musicale ?.