Publié pour la première fois en latin aux alentours de 1518, mais probablement plus ancien, Le Grimoire secret de Turiel demeure encore de nos jours l'un des grimoires les plus énigmatiques du Moyen Âge. En dépit de sa brièveté, il constitue en effet à lui seul un système complet de magie cérémonielle. Ce petit recueil transmettant les instructions pour contacter Turiel (tuwr-el, le « rocher de Dieu »), l'un des anges déchus révélés par le Livre d'Hénoch, se divise en deux parties. La première est consacrée aux prières, invocations, consécrations et exorcismes affectés à chaque jour de la semaine. Ils sont accompagnés des caractères schématiques d'Aratron, seigneur de Saturne ; de Phaleg, seigneur de Mars ; de Phul, seigneur de la Lune ; de Bethor, seigneur de Jupiter ; d'Ophiel, seigneur de Mercure ; d'Hagith, seigneur de Vénus ; et d'Och, seigneur du Soleil. Des notes relatives aux parfums appropriés sont également jointes. Une seconde partie contient les invocations et les rituels de la cohorte d'esprits, une liste des esprits, messagers et intelligences des sept planètes, ainsi que la manière d'exorciser les esprits à l'apparence visible. Le livre se conclut par des rites magiques tirés de divers grimoires anciens et par un tableau des heures planétaires. Ce texte demeure l'un des très rares consacrés aux esprits olympiques et se doit en conséquence de figurer dans la bibliothèque de tous les occultistes.