Chacune de ces maisons que Marie a habitées ou voulu habiter, auxquelles elle consacre un récit, correspond à une période de sa vie associée aux êtres chers qu’elle a perdus ou craint de perdre. C’est pourquoi elles deviennent des maisons rêvées dont elle a du mal à faire le deuil. Est-il possible de donner une seconde vie à ces maisons, de les abriter à notre tour, de continuer d’y vivre et d’aimer ?. Ce que Marie cherche lorsqu’elle retourne à la maison ancestrale de sa grand-mère, à la petite école de son village, ou encore lorsqu’elle passe d’un côté à l’autre du fleuve où elle a été heureuse, c’est de pouvoir (comme l’écrit Etty Hillesum en route vers Auschwitz) être partout chez soi, tout entière à chaque instant, et d’ainsi déjouer la mort..