En 1976, lors des JO de Montréal, Nadia Comaneci est devenue le symbole de la perfection en gymnastique artistique féminine. Plusieurs films biographiques et documentaires furent réalisés sur celle qui suscitait l’admiration de tous, et on écrivit sur sa vie d’innombrables ouvrages, y compris des romans, et même des livres pour les enfants. Or, devenue trésor national de la Roumanie communiste, Nadia fit aussi l’objet d’un récit écrit dans l’ombre par de mystérieux « admirateurs », à savoir tous ceux qui l’entouraient alors – entraîneurs, responsables de la Fédération roumaine de gymnastique, médecins, coéquipières, etc. – et qui accumulèrent une foule d’informations à son sujet… Tous surveillaient ses moindres faits et gestes, rapportaient tout ce qu’elle disait ou pensait, et contribuèrent ainsi à tisser autour d’elle, à la demande de la police secrète de l’époque, la redoutable Securitate, un filet invisible dont la grande championne ne parviendra à s’extraire qu’à l’automne 1989. Aujourd’hui, plusieurs dizaines d’années après ces événements, et après avoir pu étudier ces archives encore tout récemment tenues secrètes, Stejarel Olaru nous propose un récit historique construit à la façon d’une oeuvre romanesque, ouvrage se situant à mi-chemin du roman d’épouvante et du thriller politique..
