Doudou travaille trop, consomme trop, parle peu, a plein d’amis, mais côtoie très souvent la solitude. Doudou travaille en soins infirmiers et passe sa vie à s’occuper des gens, mais n’arrive pas à s’occuper de son propre sort et, tranquillement, glisse vers une forme d’état où presque tout est gris malgré tous les possibles. Doudou écrit, se pose des questions. On suit ce personnage dans l’univers des fêtes, des relations amoureuses, dans le boulot, qui est à la fois un gouffre et une bouée de sauvetage, et qui occupe beaucoup de place dans sa vie. Doudou doit aussi apprendre à réparer ses propres fissures, à « se rempoter », à saisir la beauté qui existe dans toutes dérives et à redessiner un sens où la lumière à nouveau sera chaleureuse.. Keelan Young, encore une fois, sait cerner l’âme des gens avec un immense respect et une attention singulière, tout en soulignant la beauté et la douceur qui les habitent même quand la noirceur les submerge..