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ISBN9782763702162
ÉditeurPUL Diffusion
Format-
Section-
Parution1900-01-01
Collection-

Quand le Québec manquait de prêtres

Par Gagnon, Serge

  • 25,00$ /unité
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(9782763702162)
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Description

Quand le Québec s'appelait le Bas-Canada (1791-1840), l'Eglise catholique était menacée de toutes parts : statut politique précaire, vive concurrence des autres religions chrétiennes, pénurie chronique de prêtres à la campagne où une paroisse sur trois était sans curé. Débuts de carrière précoces, fins de vie professionnelle au-delà de l'âge normal de la retraite comblent tant bien que mal le déséquilibre entre l'offre et la demande, source de richesse pour les hommes robustes, cause d'épuisement professionnel fatal aux constitutions les plus fragiles. La rareté des ressources favorise une pastorale branchée sur les Evangiles : du catéchisme à la prédication, le chrétien est orienté vers la confession, tâche éminemment épuisante lorsque, le carême venu, tous passent aux aveux, les uns pardonnés, les autres écartés de la communion pascale. A quelle religion le peuple des campagnes fut-il convié ? Telle est la question centrale à laquelle ce livre propose une réponse surprenante. Les prêtres se méfient de la pensée magique : l'eau bénite pour sauver la récolte est utilisée avec parcimonie. Cérémonies et confréries sont réduites au minimum. Une messe avec sermon, célébrée en semaine, vaut mieux que deux célébrations dominicales sans prédication quand un même prêtre dessert deux communautés. Les prédicateurs méprisants sont répri¬mandés, les confesseurs scrupuleux, retirés des paroisses alors que d'autres sont rappelés au devoir de compassion. Au total, le bonheur éternel paraît plus accessible qu'au cours du siècle qui s'achève avec la Révolution tranquille; la prédication d'un jeune prêtre annonce pourtant la montée d'une pastorale de la peur de l'enfer.

Quand le Québec s'appelait le Bas-Canada (1791-1840), l'Eglise catholique était menacée de toutes parts : statut politique précaire, vive concurrence des autres religions chrétiennes, pénurie chronique de prêtres à la campagne où une paroisse sur trois était sans curé. Débuts de carrière précoces, fins de vie professionnelle au-delà de l'âge normal de la retraite comblent tant bien que mal le déséquilibre entre l'offre et la demande, source de richesse pour les hommes robustes, cause d'épuisement professionnel fatal aux constitutions les plus fragiles. La rareté des ressources favorise une pastorale branchée sur les Evangiles : du catéchisme à la prédication, le chrétien est orienté vers la confession, tâche éminemment épuisante lorsque, le carême venu, tous passent aux aveux, les uns pardonnés, les autres écartés de la communion pascale. A quelle religion le peuple des campagnes fut-il convié ? Telle est la question centrale à laquelle ce livre propose une réponse surprenante. Les prêtres se méfient de la pensée magique : l'eau bénite pour sauver la récolte est utilisée avec parcimonie. Cérémonies et confréries sont réduites au minimum. Une messe avec sermon, célébrée en semaine, vaut mieux que deux célébrations dominicales sans prédication quand un même prêtre dessert deux communautés. Les prédicateurs méprisants sont répri¬mandés, les confesseurs scrupuleux, retirés des paroisses alors que d'autres sont rappelés au devoir de compassion. Au total, le bonheur éternel paraît plus accessible qu'au cours du siècle qui s'achève avec la Révolution tranquille; la prédication d'un jeune prêtre annonce pourtant la montée d'une pastorale de la peur de l'enfer.

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