Nous vivons au-dessus de nos moyens énergétiques et cela ne pourra pas durer. Notre modèle de développement exige que tout le monde s'efforce de consommer moins d'énergie. C'est paradoxal, cela se traduit par des inégalités et cela conduit à se demander jusqu'où il faut pousser le sens de l'économie. La réponse passe par une analyse philosophique des notions de précarité, de sobriété et d'efficacité qui servent à décrire la régulation des consommations d'énergie. Elle doit également articuler les lieux où cette régulation, en un sens générique, est en train d'opérer : le corps qui éprouve le froid, le chez-soi protégé des intempéries extérieures, la chaudière qui convertit le combustible en confort thermique, mais aussi la société, qui produit de l'exclusion et qui prétend en même temps gérer ses ressources environnementales. Dès qu'il est question d'énergie, le réalisme est de rigueur. On se réfère aux ressources disponibles, on compte les kilowattheures consommés, on invoque la satisfaction impérieuse des besoins, on annonce la pénurie. Mais " réguler le chauffage ", n'est-ce pas d'abord le moyen de réintroduire de la mesure dans nos vies ? Au même titre que l'argent, l'énergie permet de calculer. Home sweet home n'échappe pas à cette comptabilité. N'est-ce pas là le véritable enjeu ?
Nous vivons au-dessus de nos moyens énergétiques et cela ne pourra pas durer. Notre modèle de développement exige que tout le monde s'efforce de consommer moins d'énergie. C'est paradoxal, cela se traduit par des inégalités et cela conduit à se demander jusqu'où il faut pousser le sens de l'économie. La réponse passe par une analyse philosophique des notions de précarité, de sobriété et d'efficacité qui servent à décrire la régulation des consommations d'énergie. Elle doit également articuler les lieux où cette régulation, en un sens générique, est en train d'opérer : le corps qui éprouve le froid, le chez-soi protégé des intempéries extérieures, la chaudière qui convertit le combustible en confort thermique, mais aussi la société, qui produit de l'exclusion et qui prétend en même temps gérer ses ressources environnementales. Dès qu'il est question d'énergie, le réalisme est de rigueur. On se réfère aux ressources disponibles, on compte les kilowattheures consommés, on invoque la satisfaction impérieuse des besoins, on annonce la pénurie. Mais " réguler le chauffage ", n'est-ce pas d'abord le moyen de réintroduire de la mesure dans nos vies ? Au même titre que l'argent, l'énergie permet de calculer. Home sweet home n'échappe pas à cette comptabilité. N'est-ce pas là le véritable enjeu ?