Au Sahel, les résultats des réformes agraires et foncières étatiques, mises en oeuvre de façon centralisée, sont loin d'être satisfaisants malgré l'importance des moyens mobilisés. Par contre, les systèmes de tenure foncière dits traditionnels sont beaucoup plus performants qu'on ne le suppose vraiment. Après une analyse détaillée des structures foncières locales, l'auteur montre que ces structures ne tendent pas à maintenir la production agricole à un bas niveau et que le passage à la tenure " moderne " ne s'accompagne pas nécessairement d'une augmentation de la productivité.